GenOvis

 Comme nous élevons du pur-sang, nous suivons l'évolution de notre troupeau grâce au programme d'évaluation génétique GenOvis. En quelques lignes, ce programme permet de comparer, sur une base génétique, chaque animal avec l'ensemble des données recueillies dans le Canada pour une même race. La comparaison se fait à partir d'une estimation numérique de la valeur génétique qu'un animal transmettra à sa progéniture pour un caractère donné. Ce programme aide les producteurs à choisir, sur une base théorique, les agnelles de remplacement et les béliers, en plus de donnée une idée de la valeur génétique du troupeau. 

Alimentation

Nous ne nourrissons pas nos agneaux aux grains à volonté pour deux raisons, l'une est en lien avec les agneaux destinés à la viande et la seconde est en lien avec les agneaux destinés à la reproduction. Tout d'abord, les agneaux destinés à la viande nourris principalement aux lait de brebis et aux fourrages ont une croissance moins accélérée ce qui réduit les dépôts adipeux. Par contre, comme la North Country Cheviot est une race qui convertie très bien les fourrages pour leur besoins quotidien, les agneaux ont tout de même d'excellent taux de croissance. Ensuite, des recherches ont démontré (Villeneuve, 2008)* que de nourrir des agnelles de remplacement à volonté aux grains, plutôt qu'un régime fourragé complémenté d'une petite quantité de grains, entre 60 jrs et 135 jrs réduit la production laitière de façon significative des deux premiers agnelages. Cet intervalle de temps est caractérisé par le développement des glandes mammaires. Selon l'étude, les agnelles ayant une croissance modérée correspondant à 75% de leur potentiel maximal de croissance favorise le développement mammaire et la production laitière subséquente. Enfin, un régime fourragé permet en plus de compléter le développement du rumen pour ainsi offrir un meilleur rendement fourragé. 

*Villeneuve, L. 2008. Restrictions alimentaires des agnelles prépubères et impact sur leurs performances de croissance, de reproduction. Mémoire de maîtrise, Université Laval. 107 p.